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Jeunes Communistes de l'Hérault
21 octobre 2012

Hommage aux 50 otages fusillés le 22/10/1941

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Le 22 octobre 1941, les allemands fusillaient 50 otages, suite à l'attentat commis contre le Feldkommandant de Nantes, Karl Hotz. Il y eut 3 exécutions collectives à Nantes (16 otages), Châteaubriant (27) et Mont Valérien (5). Parmi ces 50 otages, il y avait 1 député communiste, Charles Michels, député de la Seine et secrétaire général de la CGT des Cuirs et Peaux, 3 secrétaires de Syndicat Communiste, 26 militants communiste, 2 arrêtés pour violence contre des soldats allemands et 15 arrêtés pour acte de résistance.

Vous trouverez plus bas le nom des 50, mais nous voulons rendre un hommage aux camarades Charles Michels et Guy Môquet. Ils n'étaient pas plus importants que les autres. Mais on ne doit pas juste cantonner Guy Môquet à la fameuse lettre que les professeurs ont dû lire à leur classe pendant le quinquennat de Sarkozy. Cette lettre est une lettre privée, celle d'un enfant de 17 ans qui sait qu'il va mourir et qui veut écrire une dernière fois à sa famille. Guy Môquet était avant un militant PCF et un rédacteur de tracts. Rédiger un tract en temps de guerre, sous l'Occupation, n'est pas comparable à rédiger un tract aujourd'hui. Dans ces tracts, qu'il rédigeait, dupliquait lui même et distribuait en descendant les boulevards parisiens en vélo et en lançant les tracts à la volée, il dénonçait les relations entre le patronat et l'Occupant. A l'âge de 15 ans, il avait pris l'initiative d'écrire au Président de l'Assemblée Nationale, Edouard Herriot, pour lui demander de libérer son père, député communiste de la Seine, Prosper Môquet, en se présentant comme membre du PCF clandestin. Il connaissait son travail de militant, et nous ne pouvons que déplorer un manque d'initiatives dans la situation actuelle de la part de camarades.

A Châteaubriant, il continuait d'écrire. Il envoya une centaine de lettres à sa mère, mis à part la plus connue, il s'agissait d'écrits politiques. A Châteaubriant, il rencontra Odette Lecland à qui il transmit un nombre incalculable de document, tous écrit sur le même cahier d'écolier. En octobre 2007, lors de la décision de Sarkozy de demander à tous les professeurs d'histoire de lire cette lettre, cette même Odette, devenue Nilès, après son mariage avec Maurice Nilès, a estimé que cette lecture est « dévaloriser la valeur de ce qu'était Guy ». Tous ces écrits sont compilés dans le livre écrit par Pierre Louis Basse Guy Môquet, une enfance fusillée. Ces compagnons de cellule refusèrent de le laisser sortir pour le peloton d'exécution. Il leur répondit « Je suis tout aussi communiste que vous ». Comme eux, ces dernières paroles furent celles de la Marseillaise.

 

Charles Michels, en janvier 1940 s'était rendu à l'Assemblée Nationale, en compagnie de André Mercier, Raymond Guyot et Fernand Grenier, tous élus PCF, mais le parti était déjà interdit. Leur présence provoqua une bagarre au sein même de l'hémicycle et ils furent expulsés. Le mois d'après, il furent déchus de leur mandat.

 

Ces 50 camarades furent fusillés car ils avaient bravé la barbarie et cru en un idéal qui doit être le notre. Nous ne devons jamais oublié pourquoi et comment ils sont morts.

 

 

 

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