Des mesures d'urgence pour l'emploi des jeunes !
En pleine crise, les entreprises utilisent les jeunes comme variable d'ajustement pour dégager sans cesse plus de profits. En manifestant aujourd'hui devant les Chambres de Commerces et d'Industrie (CCI) nous voulons dire notre refus d'un système dont les dirigeants voudraient nous faire payer la crise. Nous exigeons des mesures d'urgence pour l'emploi des jeunes !
Trente ans de précarité, ça suffit !
A chaque fois qu'un dispositif a été
élaboré ces dernières décennies pour la jeunesse, il s'est révélé précaire et
ne permettant pas aux jeunes de réaliser leurs aspirations. Et aujourd'hui, ça
continue : CDD, contrat de professionnalisation, contrat initiative emploi,
intérim ou stages sous-payés, ce n'est pas ce qu'on peut appeler des choix
d'avenir !
L'État distribue depuis des années des
aides publiques aux entreprises qui embauchent les jeunes dans les pires
conditions. Et en 2009, ce sont des milliards donnés aux banques sans aucun
contrôle de leur utilisation. Bilan : d'un côté 60 milliards d'euros de
bénéfices nets pour les groupe du CAC 40 ; de l'autre + 700 000 chômeurs à la
fin de l'année. C'est inacceptable !
Et maintenant ? Des mesures d'urgence !
- Un CDI pour tous les jeunes arrivant dans le monde du travail. Chaque jeune doit pouvoir bénéficier
d'un contrat à durée indéterminée et à temps plein qui contribue à sécuriser
son parcours professionnel. Pour cela, ce contrat doit assurer au jeune
travailleur le même salaire que les autres salariés de même qualification et de
même poste. Il doit également lui permettre de bénéficier d'un droit à une
formation continue adaptée à ses diplômes et à sa qualification.
- Un plan de conversion de tous les
emplois précaires en emplois stables et sécurisés.
Les contrats d’apprentissage, d’alternance ou de professionnalisation doivent
donner une rémunération au moins égale au Smic, lui-même revalorisé à plus de 1
500 € net.
- la mise en place d'une allocation de
formation, de recherche du premier emploi, de retour à la formation
d'un montant adapté à la situation de chaque jeune et financé par l’ouverture
d’une nouvelle branche de la Sécurité Sociale.
- Des Droits nouveaux pour les salariés et les comités d’entreprises afin qu’ils puissent intervenir sur la définition des choix de gestion et des stratégies des entreprises et des banques.