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Jeunes Communistes de l'Hérault
24 janvier 2010

De la privatisation des services publics ou la course vers de nouveaux profits

Depuis plusieurs années on assiste à une accélération de la casse des services publics : vente à la découpe et privatisations de « filiales » comme à la SNCF, changement de statut et ouverture du capital comme à la Poste, compression des moyens humains et matériels des services publics par le biais de la révision générale des politiques publiques1 (RGPP). 

Pourquoi casser le service public alors qu’il marche et qu’il fonctionne ? L’indice de développement humain (IDH) de la France serrait-il aussi élevé (loin devant les Etats Unis) sans un service public d’éducation et un service public de la santé accessible à tous ? Non.
poste

D’autre part, à l’heure où le capitalisme traverse une crise systémique majeure, tout le monde, et même la droit, s’accorde à dire que la France semble relativement plus épargnée que ces voisins grâce à un modèle social incluant des services publics qui sont de véritables amortisseurs sociaux.

Alors pourquoi casser les services publics ?

Une réponse nous est apportée par François Fillon lui-même qui il y a quelque temps devant la fondation Concorde, boite à penser de la droite française, déclarait : « le problème que nous avons en France c’est que les gens sont contents des services publics, l’hôpital fonctionne bien, l’école fonctionne bien, la police fonctionne bien. Alors il faut tenir un discours, expliquer que nous sommes à deux doigts d’une crise majeure » et de rajouter un peu plus loin : « c’est bien en les fragilisant de l’intérieur, (…) sous effectifs, baisse d’investissement, que l’on pourra rendre ces mêmes services publics impopulaire auprès des populations », une impopularité qui servira de prétexte pour des privatisations à venir. 

L’objectif est là : privatiser les services publics, ouvrir de nouveaux « marchés » (l’éducation, la santé, les transports…) aux appétits financiers sans limite d’un petit nombre de privilégiés. Ces privatisations se faisant au détriment du bien commun, de l’intérêt général et du progrès social. L’accord général sur le commerce et les services (AGCS) négocié au sein de l’OMC, s’inscrit dans cette ligne : ouvrir à la concurrence mondiale et aux multinationales des secteurs comme la santé et l’éducation. Aucun secteur n’échappe à cet appétit sans borne, même pas les biens communs de l’humanité que sont le vivant et la biodiversité. Il suffit de voir comment la multinationale Monsanto brevète les semences des cultures mondiales, appauvrissant ainsi des millions de paysans, pendant que ses profits explosent.

En France, la droite a décidé d’accélérer ces privatisations. Tous les services publics sont attaqués, même les secteurs régaliens que sont la police ou la justice. En effet, le gouvernement réduit les moyens financiers et humains des services publics nationaux, affaiblissant de la sorte la qualité des services rendus aux usagers. Il monte les usagers contre les agents publics en stigmatisant des services publics, soi-disant inefficaces et dépensiers ; préparant ainsi l’opinion public aux privatisations.

Au niveau des services publics locaux (transports, petite enfance, gestion des lycées…), il asphyxie financièrement les collectivités locales (notamment avec la suppression de la taxe professionnelle), les obligeant à faire des choix impossibles au niveau des services à rendre à leur population.

La casse des services publics s‘inscrit dans un choix de civilisation, les défendre signifie aussi que d’autre modèle, d’autre choix de développement humain sont possible.

Cédric SUDRES

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