Analyse du second tour des législatives en France et des élections en Grèce

Ca y est. La période électorale s'est enfin terminée. Le PS, avec ses 314 députés, obtient plus de 54% des sièges, alors qu'il n'a pas obtenu, au niveau national 46% des voix. Dans l'Ain, l'UMP rafle les 5 circonscriptions, alors qu'ils n'ont pas obtenus 40% des voix. Le temps est venu de cesser ce scrutin a deux tours, qui ne représente en rien la population française.

Donc le PS a la majorité absolue à l'Assemblée Nationale, ce qui veut dire que les mesurettes décidées par Hollande seront votées sans réels débats. Tout comme la législature précédente, le Palais Bourbon ne sera qu'une chambre d'enregistrement. Le changement ne sera pas au rendez vous pendant les 5 années qui viennent.

La nouvelle Assemblée est composée comme suit : 1 extrême droite, dissident du FN, 2 FN (Marion Maréchal Le Pen (petite fille de Jean Marie) et Gilbert Collard), 229 UMP et divers droite, 2 régionalistes, 2 Modem, 17 Europe Ecologie, qui aura, pour la première fois de son histoire, un groupe à l'Assemblée Nationale. Il ya 107 femmes députées, contre 71 lors de la dernière législature.

Ci dessous le nom des députés du Front de Gauche. A noter, les 67% de la camarade du Parti Communiste Réunionnaise, Huguette Bello. Sauf changement de règlement, le Front de Gauche n'aura pas son propre groupe.

• 13ème circonscription des Bouches du Rhône : Gaby Charoux : ELU

• 2ème circonscription du Cher : Nicolas Sansu : ELU

• 16ème circonscription du Nord : Jean Jacques Candelier : ELU

• 17ème circonscription du Nord : Marc Dolez : ELU

• 18ème circonscription du Nord : Brigitte Lefebvre : DESISTEMENT

• 20ème circonscription du Nord : Alain Bocquet : ELU

• 21ème circonscription du Nord : Fabien Thieme : BATTU

• 6ème circonscription de l'Oise : Patrice Cavalho : ELU

• 5ème circonscription du Puy de Dôme : André Chassaigne : ELU

• 3ème circonscription de la Seine Maritime : Hubert Wulfranc : DESISTEMENT

• 8ème circonscription de la Seine Maritime : Jean Paul Lecoq : DESISTEMENT

• 1ère circonscription des Hauts de Seine : Roland Muzeau : DESISTEMENT

• 4ème circonscription des Hauts de Seine : Jacqueline Fraysse : ELUE

• 1ère circonscription de la Seine Saint Denis : Hayat Dhalfa : DESISTEMENT

• 2ème circonscription de la Seine Saint Denis : Patrick Braouzec : BATTU

• 4ème circonscription de la Seine Saint Denis : Marie Georges Buffet : ELUE

• 6ème circonscription de la Seine Saint Denis : Patrick Le Hayric : DESISTEMENT

• 11ème circonscription de la Seine Saint Denis : François Asensi : ELU

• 10ème circonscription du Val de Marne : Pierre Gosnat : DESISTEMENT

• 11ème circonscription du Val de Marne : Gilles Delbos : DESISTEMENT

Voici pour le général. Maintenant pour le particulier.

Tous les ministres qui sont présentés ont été élus.

Dans la 11ème circonscription du Nord, Marine Le Pen n'a, certes, pas été élue, mais il n'y a rien à être content. En effet, il n'y a pas 200 voix entre le candidat PS et elle.

Dans la 1ère de Charente Maritime, Olivier Falorni a largement battu Ségolène Royal.

Pour la plupart des ministres de la Sarkozy candidats (Claude Guéant, Nadine Morano, Frédéric Lefebvre, Maire-Luce Penchard, Rama Yade...) ont été battus. Ont résisté à cette bérézina : Jean Louis Borloo, François Fillon (parachuté à Paris), Valérie Pécresse, Nathalie Kosciusko-Morizet, Marc Laffineur, Laurent Wauquiez.

A noter que Michèle Alliot-Marie a aussi perdu son siège. Lors du dépouillement, de nombreux bulletins vote avec la mention « Ben Ali » ont été trouvés.

François Bayrou a perdu le sien, qu'il occupait pendant 26ans.

Jack a loupé son parachutage dans les Vosges.

Dans la 7ème de l'Hérault, le candidat PS Sébastien Denaja a été élu, mais il n'y a pas 5% de différence entre le député sortant UMP et le socialiste. S'il est sorti, ce n'est que par la mobilisation des électeurs Front de Gauche à qui il aura des comptes à rendre sur chaque loi qu'il votera. Et ce, pendant 5 ans.

Le même jour, les Grecs ont voté, pour la seconde fois depuis le début de l'année, pour élire leurs représentants au Vouli. C'est le parti conservateur, Démocratie Nouvelle, qui arrive en tête, avec 129 députés. Insuffisant pour pouvoir gouverner seul. Seule une coalition avec les sociaux démocrates du PASOK semble envisageable. Félicitations aux camarades de SYRIZA, qui confirme la volonté des Grecs à sortir des plans d'austérité, imposés par la Troïka. La coalition de la gauche radicale s'impose comme deuxième force politique du pays. La différence entre les deux premiers partis n'est pas de 3%. Le parti néo-nazi, Aube Dorée, reste stagne à moins de 7%. Pour certains politologues français, l'instabilité politique de la Grèce n'est due qu'à la proportionnelle, et c'est pour cette raison qu'ils continuent à nous dire que le système français reste bien meilleur.