Arrêt du nucléaire : peut-on produire plus écologique?

Le 11 mars 2011, la centrale nucléaire de Fukushima, au Japon, a été endommagée après un tsunami. Cet accident, qui n'a pas été le premier pour la centrale, a remis la question du nucléaire, ainsi que de l'énergie au centre du débat de la pré campagne présidentielle. En Allemagne, le gouvernement de Angela Merkel a pris les dispositions pour arrêter la production d'électricité nucléaire. En France, pour l'instant, seule la centrale de Fessenheim est concernée par un arrêt programmé. C'est évident, il s'agit de la plus vieille de l'Hexagone.

La question du nucléaire reste complexe. En France, l'atome fournit 80% de l'électricité. A ce jour, on ne peut pas se permettre de s'en passer. Pour ne serait ce que l'imaginer, il faudrait réduire nos besoins en énergie.

Il existe bien les panneaux solaires et les éoliennes. Mais leur fabrication et leur transport restent gourmand en énergie, et avant de généraliser ces modes de production alternative, il faut penser à leur fins de vie. Le panneaux solaire est composé de matériaux supraconducteurs, qui ne sont pas, pour l'heure, recyclables. L'époxy utilisé généralement dégage des vapeurs très toxiques lors de son incinération ou la refonte pour le recyclage.

Autre soucis à avoir pour l'arrêt du nucléaire : en Allemagne, le parc nucléaire sera remplacé par de l'éolien off shore, en Mer du Nord. Pour transporter l'électricité, de nouvelles lignes très hautes tensions traverseront tout le pays, jusqu'aux centres industriels de la Bavière. Pour cela, des forêts vont être défigurées. Par conséquent, pour produire plus « vert », on s'adonne à la déforestation. Outre le coût écologique, il faudra financer la construction de ces lignes et la décontamination des centrales.