Expulsions massives en Grèce

Les conséquences de la Crise financière continue de se faire sentir, en Espagne, où à cause des coupes budgétaires, les pompiers ibériques n'ont plus eu les moyens de circoncire l'incendie de forêt qui a ravagé la Catalogne en juillet, et où les fonctionnaire ne sont plus payés. Mais, en Grèce la situation reste très dure. Le gouvernement d'alliance entre les conservateurs de Démocratie Nouvelle, les sociaux démocrates du PASOK et les centristes de DIMAR a trouvé les responsables de la crise. Il s'agit bien entendu des étrangers. Ce qui est faux, bien entendu. Ce ne sont pas les Turcs et les Africains, qui soient clandestins ou en situation régulière, qui font que la République Hellénique soit en récession. Mais bon, il est toujours plus facile d'expulser les émigrés que de demander aux armateurs de payer des impôts. De plus, même si l'Aube Dorée n'a fait que 7% aux dernières législatives, les ratonnades sont devenus le lot quotidien des étrangers en Grèce.

Les 4 et 5 août derniers, la police a effectué une rafle massive des étrangers en situation irrégulière. Plus de 6 000 personnes ont été arrêtées, dont 1 130 détenues en centre de rétention, qui vont être ramenées dans leurs pays d'origine. L'opération, appelée Xenios Zéus, (du roi des dieux de la Grèce Antique, protecteur des hôtes (quel cynisme)), sera renouvelée, a promis le porte parole de la police. Pour le Premier Ministre Samaras, l'arrivée massive d'étranger est comparable à l'invasion des Doriens, 12 siècle avant notre ère. A en croire Samaras, la péninsule n'aurait pas subit d'invasion allemande en 1939. L'avancée intellectuelle de la Grèce dans l'Antiquité est due grâce aux Doriens.

En France, la xénophobie est aussi d'actualités. Une affiche diffusée sur les réseaux sociaux, est explicitement contre le vote des étrangers. On y lit cette phrase, qui bien sûr, n'est qu'un raccourci trop rapide « Laisserez vous 4 millions de chômeurs élire les 36 000 maires ? ». Nous vous laissons apprécier. Les auteurs de l'affiche savent qui sont les vrais responsables de la situation, mais vu que ce sont eux qui les financent, ils ne peuvent pas l'avouer.