Les fausses idées du libéralisme pour éradiquer la misère

En octobre dernier, le Gouvernement du Bangladesh a annoncé qu'il allait nationaliser la Grameen Bank. Cette banque coopérative est née suite à la famine de 1974, sous l'idée de Muhammad Yunus. Avec la fondation de la banque des villages (en traduisant en français le nom de Grameen Bank), Yunus a inventé le micro crédit pour, selon ses propres mots, éradiquer la misère en apportant l'accès au prêt pour les populations les plus pauvres. Une idée tellement bonne qu'elle est à l'origine de la remise à Yunus du Prix Nobel de la Paix, mais aussi les honneurs de la Banque Mondiale, du FMI, et d'entreprises privées, connues pour la philanthropie, comme Véolia et Danone.

L'annonce de la nationalisation de Grameen a provoqué de nombreuses pétitions sur les réseaux sociaux. Même si de nombreux internautes ont du signer de bonnes foi, il faut arrêter de penser qu'il n'y a que le crédit pour éradiquer la pauvreté. En Inde, cette solution est responsable du suicide de 200 personnes, car elles ne pouvaient pas rembourser leurs prêts. De plus, les organismes de micro crédit ne contrôlent pas la solvabilité des emprunteurs, les personnes déjà endettées peuvent emprunter à un autre organisme pour rembourser un premier crédit.

Même il s'agit de banques coopératives, donc gérées par les emprunteurs, donc des particuliers. Mais ce qui ne les empêche pas de se conduire de la même façon que les pires requins de la finance, en harcelant les personnes ayant du mal à rembourser.

En France, sous le mandat de Sarkozy, à grand coup de propagande, le statut d'auto entrepreneurs a vu le jour. Il n'a en rien éradiquer la misère, vu que la majorités des autos entrepreneurs ne gagnent pas plus que le RSA par mois. Autre idée du gouvernement Fillon pour réduire la pauvreté : la création d'emploi en Vente Directe. Pour avoir le droit de travailler, on doit tous être des entrepreneurs ou des vendeurs.

Au printemps dernier, Unilever a annoncé qu'il anticipait le retour de la misère en Europe. Pour continuer à se faire de l'argent, la multinationale propose maintenant des conditionnements moindres. Au lieu de vendre la lessive par 5kg, il la propose en 2kg...tout en fermant ses usines, notamment dans l'agglomération dijonnaise (Amora Maille) et à Géménos, Bouches du Rhône (Thé Eléphant).