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Jeunes Communistes de l'Hérault
7 décembre 2012

Situation de l'emploi et des plans sociaux au 7/12

Le mois dernier, la Jeunesse Communiste, dans son article social mensuel, est allée un peu fort contrer le Ministre du Redressement productif, Arnaud Montebourg. Rassurez vous, nou n'allons pas nous excuser. Et pourtant nous avons oublié quelques boulettes, telles que son excès de vitesse commis pour promouvoir la voiture électrique. En espérant que l'amende n'ait pas été payée sur le budget du Ministère du Redressement productif. Sinon, nous connaissons un camarade qui cherche un mécène pour lui payer quelques amendes pour absences de billets dans les TER du Languedoc. Une chose positive, c'est qu'il a traité les dirigeant d'incapables et d'escrocs, en mai. Mauvaise nouvelle : ses victimes ont porté plainte et ont gagné. Lors des questions au gouvernement des sénateurs, jeudi 22 novembre, Arnaud Montebourg a annoncé une nationalisation des hauts-fourneaux. Est ce le départ d'Audrey Pulvar qui l'aurait rendu de gauche, en s'inspirant du programme du Front de Gauche ? Ce virage a été de courte durée, car le lendemain, dans un communiqué commun avec Michel Sapin, Ministre du Travail, il a déclaré que la nationalisation n'a jamais été à l'ordre du jour. Ce n'est pas la première fois qu'il nous procure de telles fausses joies, car durant la campagne de la présidentielle, il avait promis que le gouvernement allait aider les camarades de Fralib à transformer l'usine de Géménos en SCOP. Ceci non plus n'a jamais été à l'ordre du jour. Le 25 novembre, Montebourg a clairement dit que Mittal n'était pas indispensable à l'économie française. Ces propos ont énervé la famille de Mittal. Il ne faudrait pas qu'ils fassent trop les enfants gâtés, ils ont encore la tête attachée au cou. On devrait faire notre la phrase de Sarkozy « La France (surtout le peuple français), tu l'aimes ou tu la quittes). L'acier peut être la base de l'économie française, car, comme nous allons le voir, dans l'automobile et dans l'électroménager, on en a besoin. Le lendemain, Laksmi Mittal a été reçu à l'Elyssée. François Hollande l'a menacé de nationaliser l'intégralité de Florange, si Mittal n'accepte pas la reprise. Hollande parle de l'intégralité du site, car Mittal veut conserver la partie de transformation de l'acier à froid, considérée comme plus rentable que la transformation à chaud, c'est à dire les hauts-fourneaux.

Dans le genre des bonnes nouvelles supplantées par des mauvaises, il y a bien sûr les constructeurs automobiles français. En octobre, nous n'avons rien lu concernant Peugeot, mis à part que les camarades d'Aulnay ont envahi le Parc Expo de Paris Porte de Versailles, là où se tenait le Salon de l'Auto en Octobre, qui a accueilli du 20 au 22 novembre le Congrès de l'Association des Maires de France.

Après avoir relancé la mythique finition Gordini (la R12 Gordini, plaisir que les moins de 30 ans ne peuvent pas connaître) il y a 2 ans, Renault Sport va ressortir des coupés de luxe sous l’appellation Alpine. Dans les années 80, les ateliers de l'usine de Dieppe vendait sa production sous 2 marques : Alpine et Renault, pour les modèles spécifiques pour les rallyes, et leurs modèles moins gonflés pour le particulier (dont la fameuse R5 Turbo, si vous n'avez pas connu la R12, vous ne pouvez pas avoir connu la R5). Le prochain modèle de l'Alpine coûtera 40 000€. Si vous ne les avez pas, le constructeur va proposer une voiture équivalente à la Twingo, fabriquée en Roumanie et vendue par Dacia, pour 5 000€. Et si c'est encore trop cher, il y aura un modèle à 2 500€, (réservé au marché indien). Dans le même temps, Carlos Goshn, a réunit les organisations syndicales pour négocier un accord de compétitivité. Si ces négociations échouent sur la flexibilité des temps de travail et des rémunérations, la mobilité interne des salariés et la création de pôles industrielles, les sites de production vont quitter la France. Même si ces propos viennent après le projet d'un accord similaire pour le site de Sevel Nord (qui construit les monospaces et les utilitaires légers pour PSA et Fiat), Carlos Goshn est coutumier de ce genre d'idées. En 2008, lors d'une grève dans l'usine Dacia en Roumanie, la direction de l'ancienne régie nationale avait menacé de produire la Logan au Maroc. En Espagne, les syndicats ont signé un accord de même acabit. Carlos Goshn prétend que la France produit moins de véhicules que l'Espagne, mais les modèles encore produits dans l'Hexagone sont des voiture de gamme élevée, nécessitant plus de tâches, alors qu'outre Pyrénées, ils fabriquent des modèles de gamme moindre. La Clio est produite dans les deux pays, et c'est un nombre d'exemplaires comparable qui sortent au quotidien des deux usines. On le rappelle : ce n'est pas car un accord de réduction de coûts est signé, que l'usine ne va pas être délocalisée. Demandez aux copains de Continental Clairvoix. Les descendants de Louis Renault ont voulu porter plainte contre l'Etat pour spoliation à cause de la nationalisation à la Libération. En janvier dernier, le Tribunal de Grande Instance s'est dit incompétent. Incompétence confirmée par la Cour d'Appel. Les avocats vont se pourvoir en cassation, voire devant la juridiction administrative.

A Blanquefort, l'usine First Ford, connue pour son responsable de la CGT, candidat à la présidentielle pour le NPA, Philippe Poutou, on surveille de très près ce qui se passe à l'usine de Genk, en Belgique. Le constructeur étasunien a déclaré fermé le site flamand, et envoyant 4 300 personnes (directs, 10 000 avec les emplois induits) au bureau belge de l'emploi. La CGT de Ford Blanquefort. La direction européenne avait promis de ne pas toucher au volume de production jusqu'au moins 2020. Pour rester en Belgique, Ford avait demandé à ses salariés une baisse de 12% des salaires. Au passage, il avait pris 43,5 millions d'euros au gouvernement de Flandres. Ce dernier le traite de parjure. Même la direction de Volvo Car trouve que l'étasunien manque d'éthique. La direction du site girondin a négocié avec les salariés, sur un accord de compétitivité. La plupart des syndicats, sauf la CGT, trouve que la direction reste un interlocuteur fiable. Les sites anglais de Ford sont aussi victimes d'un plan social.

Bien entendu, il n'y a pas que dans l'automobile que l'on licencie. A Revin, dans les Ardennes, Electrolux veut fermer son usine, alors que les syndicats ont présenté un plan pour sauver les 419 salariés. Leur idée : fabriquer en France ce que le géant suédois achètent en Italie. Selon le directeur même de l'usine, la reconversion ne coûterait rien du tout (« peanuts » selon ses propres mots) à Electrolux. Dans le département voisin de l'Aisne, dans l'Agglomération de Soissons, chez Baxi, les 140 travailleurs qui fabriquent les chaudières pour De Dietrich, se battent pour que le Soissonnais ne devienne pas une région morte.

Avant d'annoncer la fermeture des sites de Toulouse et de Montpellier, Sanofi a annoncer le lancement d'une boisson cosmétique, en association avec Coca Cola. Ce mariage pour un produit peut paraître bizarre, car Coca Cola est le producteur numéro 1 d'obèses dans le monde, et Sanofi veut devenir le numéro 1 du médicament contre l'obésité. Dans le programme du Front de Gauche, on préconisait la création d'un Pôle Public de la Rechercher. Ce pôle public devient urgent en voyant ce qui se passe chez Sanofi. La société reçoit de l'argent par l'Etat, au nom du crédit-recherche et décide, sans en rendre compte à quelque ministère que ça soit, quels seront les remèdes produits. Aujourd'hui, le crédit-recherche paye 1 salarié sur 10. Son futur partenaire, Coca Cola dégraisse aussi. Il va se séparer d'un dixième de ses salariés dans l'Hexagone, notamment parmi les services vente et marketing. En sept ans, c'est le quatrième plan social que connaît le géant des sodas. Le service financier est déjà parti dans des bureaux en Bulgarie.

Vous devez connaître les mails de Groupon ? Sinon, c'est un site qui propose des réductions. Mais, la différence entre le prix public et le prix annoncé par le site, est payée par l'entreprise proposant la promotion. Ce modèle économique permet, certes, de faire connaître une marque ou une entreprise, mais peu coûter cher au final pour l'entreprise. C'est le cas pour Aeropilot, une école de pilotage, basée sur l'aérodrome de Pontoise / Cormeilles en Vexin (95) qui va licencier une soixantaine de personne et léser ses clients. Pour les clients, vu qu'ils peuvent débourser 10 000€ pour gaspiller du kérosène, nous n'allons les plaindre. Par contre, les salariés connaissent une situation très difficile, vue qu'ils n'ont pas été payé depuis septembre. De nombreuses entreprises connaissent le même sort, avec ou sans coupon de réduction. Cajofe, une fabrique de carton dans la banlieue de Strasbourg, a fermé, il y a une dizaine d'années, car ces clients, notamment des brasseries, a été passée en liquidation judiciaire alors que les carnets de commande étaient pleins. Les clients cassaient tellement les prix que Cajofe vendaient à perte.

Il y a deux ans, les industries agro alimentaires ont signé un accord avec les agriculteurs afin que ces derniers ne puissent plus vendre à perte. Bien entendu, les transformateurs ont vu leurs marges baisser. Pour compenser, ils regroupent leurs usines. Sodiaal, (Candia, Entremonts, Président, Yopait...), va fermer regrouper ses activités sur 5 sites, au lieu de 8. Plus de 300 personnes vont perdre leur emploi. Pourtant, il n'y aura pas de conséquence sur les collectes. Il faudrait commencer à prendre en compte le coût environnemental lors de ces regroupements. Pour Sodiaal, le prix du gazole n'est pas encore élevé.

Il y a un peu plus, Prevent Glass, fournisseur des vitres latérales pour Volkswagen, était placé en liquidation judiciaire. Depuis, les salariés occupaient l'usine, pour éviter que les machines ne partent pour l'Allemagne. Le 16 octobre dernier, le liquidateur a demandé la fin de l'occupation de l'usine. Le lendemain, 4 syndicalistes ont été jugés pour occupation illégale. Comme quoi, il vaut mieux faire mourir de faim des régions entières que de défendre son bifteck. L'amnistie des syndicalistes,  proposition du Front de Gauche, n'est pas encore à l'ordre du jour. Tout comme la loi interdisant les licenciements boursiers. La semaine dernière, des camions immatriculés en Allemagne ont été vus, au petit matin, partir de l'usine HMF à Condé sur Noiraud. En espérant que les camarades ont pu se battre pour empêche qu'ils puissent charger les machines dedans.

Une fois que le plan social devient effectif, le travailleur pointe à Pôle Emploi. Là aussi, on se doit de se battre unitairement. Les radiations ne doivent plus être la norme. Si Pôle Emploi veut réduire le nombre des demandeurs d'emploi, alors que le service public de l'emploi remplissent sa mission. Au mois de juillet, un soit disant bug, mais en réalité un bidouillage pour mettre un coup de correcteur blanc sur les listes des privés d'emploi, n'a pas permis l'administration d'enregistrer les actualisations de situations effectuées par internet. Depuis quelques temps, Pôle Emploi demandent à ses clients (terme officiel de la direction pour désigner les usagers) de rembourser les indus et les trop perçus. Nous allons en parler dans le prochain article. Au mois d'octobre, la presse a publié une info. Pôle Emploi International a mis sur son site une annonce. Des candidats y ont répondu et ont été convoqués en Suisse pour un entretien plus que bizarre. Devant le bureau, aucune plaque ni enseigne. Les candidats ont peur qu'il s'agisse d'une arnaque dans le but d'une usurpation d'identité, vu qu'il fallait en plus du CV, et de la lettre de motivations, les candidats devaient remettre une photocopie de la carte d'identité et un RIB.

La Mairie d'Hirsingue vient de racheter les machines de la filature Virtuose, la dernière d'Alsace. Ce n'est pas une nationalisation, vu que la filature paye dorénavant l'usufruit. Mais cette solution a permis d'apporter de l'argent frais dans la comptabilité, alors que le système bancaire a été frileux pour permettre à cette société de se développer car la direction a promis d'augmenter ses ventes de l'ordre de 10 à 15%. En espérant juste qu'il ne s'agisse pas une délocalisation financée par le contribuable.

Une dernière bonne nouvelle, mais avec des réserves : le spécialiste de la vente par internet de produits culturels va ouvrir une nouvelle plate forme logistique, dans le Nord de la France. Le 12 décembre, la direction décidera quel site recevra le site. A l'heure actuelle, deux communes se disputent la place : Douvrin et Lauwin Planque. A la clé : 300 créations d'emplois sur un site de 20 à 40 hectares. Aujourd'hui, le géant possède déjà 3 centres d'expédition, qui font hurler de jalousie la grande distribution classique. Déjà, son siège social est situé au Luxembourg, ce qui lui fait que ses impôts en France sont calculés sur un. En plus, il perçoit pour sa plate forme de Sevrey (71), sa dernière à avoir ouvert, 3 400€ par emploi par la Région Bourgogne, 1 100 par emploi par le Département, plus 1 000 à 2 000 de la part du Ministère du Redressement Productif par emploi. Il faut rappeler que Sevrey est situé dans la Sixième Circonscription de Saône et Loire dont le député élu en 2007 s'appelait Arnaud Montebourg. Et ce n'est pas un homonyme.

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