Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
Jeunes Communistes de l'Hérault
29 mai 2012

Dosière et la Solidarité

 

Pendant 10 ans, René Dosière, député apparenté PS de l'Aisne, c'est fait connaître comme spécialiste des finances de la Présidence de la République. Entre autre, il a dénoncé le fait que Cécilia Sarkozy disposait d'une carte bleue, alimentée par les finances publiques. Pour les législatives de juin, le Bureau National du Parti Socialiste ne lui a pas donné l'investiture. La rue de Solférino aurait-elle peur qu'il fouine aussi assidûment dans les comptes de la Présidence de Hollande, qu'il a fait sous Chirac et Sarkozy ? René Dosière a annoncé dans la presse sa non investiture la veille du week-end de la Pentecôte. Dans la même interview il a parlé de son étonnement que les parlementaires ne cotisaient pas à la Journée de Solidarité.

Cette Journée de Solidarité a été mise en place après la canicule de 2003. En France, ceux qui l'ont vécue se souviennent de ces images des entrepôts frigorifiques de Rungis, réquisitionnés d'urgence pour contenir les corps des personnes âgées décédées dans la première moitié du mois d'août. Il a fallu des dizaines de milliers de morts pour que le gouvernement se rende compte de l'isolement de nos grands mères et grands pères. Il faut savoir que, jusqu'en 2002, les facteurs signalaient, gratuitement, aux mairies l'état de santé des personnes isolées. C'était marqué dans le cahier des charges de la mission de service public. En janvier 2003, le gouvernement Raffarin a signé un nouveau cahier des charges avec l'entreprise publique, qui dispensait aux postiers de le faire. Depuis la canicule, les postiers le font à nouveau, mais ce service est facturé.

Autre idée géniale de ce même gouvernement la Journée de Solidarité. (A croire que les ministres de l'époque ont eu les neurones de fondus). A partir de 2004, les salariés allaient travailler gratuitement pour financer les pertes d'autonomie. Il a été décidé que c'était le Lundi de Pentecôte qui allait être ce jour de solidarité. On peut trouver ces lignes cyniques, mais elles sont écrites par quelqu'un qui a connu la vignette auto, qui était censée financer le Fonds National de Solidarité. Pendant les 30 ans de son existence, cette vignette aurait permis d'éviter ce drame sanitaire.

Le principe de la journée de solidarité est simple, le salarié travaille un jour férié, ou donne à son patron 1 journée de RTT ou de congés payés (le rêve du MEDEF), et en échange l'employeur alimente un fonds. Dans certaines entreprises, comme la SNCF, les employés travaillent un peu moins de 2 minutes en plus chaque jour, pour alimenter le même fonds.

Ceux qui trouvent ces lignes cyniques, doivent aussi trouver cynique le fait que la solidarité est toujours demandée aux personnes les plus modestes. Et ce n'est pas du cynisme que quand une maison de retraite demande une subvention, on lui répond que les finances sont insuffisantes pour la subvention.

Publicité
Publicité
Commentaires
Jeunes Communistes de l'Hérault
Publicité
Jeunes Communistes de l'Hérault
Archives
Publicité