Elections dans les très petites entreprises

En novembre, les 6 millions de salariés des Très Petites Entreprises (moins de 10 personnes) seront appelés à voter pour la représentativité. Il s'agit certes d'élections symboliques, il n'y aucun candidat à désigner ou de sièges à pouvoir, mais ce sont des élections très importantes. En effet, si un syndicat obtient la majorité absolue (plus de 50% des voix), lors des négociations avec le patronat, sa signature seule donnera effet à la convention collective ou à l'accord de branche. Si ce même syndicat refuse de signer, la convention ou l'accord sera nul et non avenu. Et il faut que la CGT soit ce syndicat. C'est la seule centrale qui est vraiment indépendante du patronat et du gouvernement. Les autres organisations syndicales ont été créées pour contrer la CGT. Et regardez le résultat, FO et la CFDT signent tous les accords qui diminuent les droits des salariés, des privés d'emploi et des retraités.

Aussi une autre aberration, dans un hypermarché de la région, les salariés ne votent que pour l'UNSA, le syndicat dans lequel les chefs sont membres, mais vont voir la CGT dès qu'ils ont un soucis.

En 1936 et à la Libération, les avancées sociales n'ont pu être réalisées que parce que la CGT était puissante, et quasiment le seul syndicat. La CFTC existait certes, mais n'avait pas beaucoup de poids.

De plus, les élections seront organisées dans les mêmes conditions qu'une autre élection, l'employeur ne pourra pas être au courant de votre suffrage. Sans oublier qu'il ne pourra pas vous interdire d'aller voter, ou vous déduire de votre salaire le temps qu'il vous a fallu pour vous rendre au bureau de vote et retourner à votre poste.