Visite historique de la "Dame de Rangoon" en France

Comme écris il y a plusieurs mois déjà, Aung San Suu Kyi qui été assignée à résidence, a été libéré novembre dernier, une nouvelle qui était alors incroyable pour ses proches et militants. Celle-ci a pu, après les élections législatives organisées, sortir de son pays et ainsi effectuer plusieurs voyages. D’abord en juin dernier pour se voir remettre le prix Nobel de la paix obtenu en 1991 à Oslo en Norvège, mais qu’elle n’avait pu recevoir dû au fait que si Aung  San Suu Kyi quittait son pays la Birmanie, la junte militaire alors au pouvoir l’empêcherait d’y revenir.

Ses visites dans différents pays représentent un pas historique pour la leader de l’opposition à la junte birmane. Juin dernier, elle venait alors en France et a été accueillie entre autres par le président. Tous deux se sont entretenus sur la question de la présence de Total en Birmanie: la polémique sur ses relations avec la junte, son non-respect des Droits de l’Homme et de l’environnement. La «dame de Rangoon», a affirmé à ce sujet selon l’Humanité, qu’"Aujourd'hui, il y a de la part de cette entreprise des pratiques qui ont changé." Le président ajoute aussi, (toujours selon ce même journal), que "S'il advenait qu'il n'y ait pas ce respect (pour les Droits de l'Homme et la préservation de l'environnement, ndlr), Mme Aung San Suu Kyi pourra à tout moment me joindre pour que nous puissions y mettre bon ordre". Comme si l’Etat pouvait intervenir dans les affaires d’une puissante multinationale telle que l’est Total, ceci se passe donc de commentaires. Outre, la rencontre présidentielle, les élèves de la Sorbonne ont pu avoir la chance d’avoir sa visite. Très humble, la «dame de Rangoon», a souligné les réformes entreprises par la junte au pouvoir, toutefois, elle a aussi averti que ce mouvement démocratique reste fragile.