Plans sociaux : la lutte continue !

Malgré la nomination d'Arnaud Montebourg au Ministère au Redressement Productif, les annonces de plans sociaux continuent. La situation reste critique à l'usine Mittal de Florange. Le PDG d'Air France demande aux syndicats l'accord « Transform' 2015 » qui supprimera plus de 5 000 emplois dans les 18 prochains mois.

La situation est aussi délicate dans le secteur automobile. Renault veut supprimer 1 000 postes, sur son site de Flins, son plus ancien site de production de carrosserie en activité (le laboratoire social qui était son site de Boulogne Billancourt, a fermé il y a déjà 20 ans). La direction de la marque au losange n'envisage aucun licenciement sec, les emplois supprimés seront des départs à la retraite non remplacés et des mutations internes Bien entendu, le prétexte de la non viabilité du site  a été évoqué. Pourtant, le site a été retenu pour produire la fameuse Zoé, la gamme électrique de l'ancienne Régie Nationale.

Son concurrent, PSA Peugeot Citroën, ne garantit la pérennité du site après 2014, quand la C3 ne sera plus produite. Les organisations syndicales ont d'ailleurs manifesté devant le siège du groupe, ce jeudi 28 juin, en compagnie des salariés de Genral Motors Strasbourg, ainsi que des ouvriers allemands d'Opel, la filiale ultra rhénane du géant étasunien, avec qui le groupe français vient de fusionner. Comme quoi, quand deux groupes industriels se marient, ce sont toujours les prolétaires qui trinquent.

Ce n'est pas car Hollande a choisit une Citroën qu'il ne doit pas intervenir dans la lutte. Au contraire !

En juin 2010, la direction du site alsacien avait organisé un référendum. Les salariés ont accepté de voir leurs RTT se réduire, et leurs salaires gelés, pour que la production de boites de vitesse continue sur la rive ouest du Rhin, malgré le refus total de la CGT. Avec la fusion, ce site est à nouveau menacé. Quelle sera la prochaine idée qui va sortir du siège de Detroit ? Le bol de riz quotidien ? Les 50 heures hebdomadaires ?