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Jeunes Communistes de l'Hérault
14 septembre 2012

Emploi : à la rentrée, les feuilletons continuent

La rentrée 2012 sera un mauvais cru pour les salariés du secteur du médicament.En plus, le docteur Even, directeur de l'Institut Necker, et Bernard Debré, frère du Président du Conseil Constitutionnel et fils du rédacteur de la Constitution de 1958, viennent d'écrire un livre qui affirme que 2 000 médicaments sur les 4 000 disponibles dans les pharmacies seraient dangereux, sinon inefficaces. Ce livre suivrait une recommandation de la Cour des Comptes qui confirme un nouveau déficit de la Sécurité Sociale. Les 2 docteurs cités plus haut affirment aussi qu'il faut continuer les déremboursements effectués dans les dernières années. Expanscience, qui craint que son produit phare, le Procuta, utilisé contre l’arthrite, ne soit plus remboursés. La direction veut se débarrasser de 119 salariés, sur les 727 que compte le groupe. Pour les Sodimedical, la situation ne s'arrange pas. Depuis octobre, les salariés de la filiale française de l'allemand Lohmann & Rauscher (dans le top ten international du pansement) n'ont pas eu de revenus depuis octobre 2011. Pourtant, la Justice a donné raison aux salariés, des médiations ont eu lieu, les travailleurs ont été soutenus par des ministres actuel, dont la Garde des Sceaux, Christiane Taubira. Alors que les 12 ministres se sont pris en photo en compagnie du MEDEF, Jean Luc Mélenchon a apporté, non seulement sa verve devenue légendaire, mais, le plus important pour ces employés, 42 000€ collectés par les composantes du Front de Gauche. En ayant eu Mélenchon comme Président, le FDG aurait eu la solution : interdiction à L&R de vendre sur le marché français tant que les employés n'auraient eu leur paye. Les salariés d'un autre groupe pharmaceutique sont aussi menacés. Sanofi Aventis, n°5 mondial du secteur, avec un bénéfice net de près de 9 milliards, veut fermer ses sites de Toulouse et Montpellier, et mettre ainsi 820 personnes à la rue. Depuis l'annonce de la fermeture des établissements occitans, le 5 juillet, leurs employés organisent des flash mob, (allez les soutenir et voir leurs photos sur leur page facebook en cliquant ici ) auxquels participent leurs collègues de la région parisienne, Sisteron (Alpes de Haute Provence) et Ambarès (Gironde). Mais imaginez vous le cinysme du patronat qui souhaite aux salariés de passer de bonnes vacances, et ajoute : « pas la peine de revenir, on ferme ».

Il y a 30 ans, il y avait, en France, 23 raffineries. Aujourd'hui, il n'en reste plus que 9. Si les pouvoirs publics ne trouvent pas une solution immédiatement, une quinzième va fermer. Celle de Petit Couronne, dans l'agglomération rouennaise. Jean Luc Mélenchon est revenu sur le site de Pétroplus, pour lequel le Président PS de la Région Haute Normandie a affirmé que les 2 repreneurs auraient été recalés. Pour l'ancien candidat FDG à la Présidentielle, il est urgent que l'Elysée s'occupe personnellement de l'avenir des 550 salariés. Au mois de juin, la raffinerie a été, pour la première fois depuis janvier, réapprovisionner en pétrole brut. Les employés demandent que les dossiers des repreneurs potentiels soient examinés « honnêtement » et « sur des bases correctes ». Pour les raffineries croates, la situation n'est pas meilleure. Le groupe Dioki, propriétaire de 2 raffineries, ne verse plus les salaires depuis septembre l'année. Le raffineur turc Çalışkan, qui souhaite reprendre les sites de l'Ex Yougoslavie, s'est engagé à verser les salaires. Le gouvernement a promis de trouver une solution en vain. Les ouvriers restent exclus des négociations, entre l'Etat et l'actionnaire majoritaire. La dernière fois que les travailleurs des raffineries ont reçu un ersatz de salaires, c'était le 23 septembre, et au lieu de leur chèque traditionnel, ils ont reçu un bon d'achat de 26€ dans un hypermarché (bien au dessus des 374€ du salaire minimal).

Le Ministre du Redressement Productif, Arnaud Montebourg, avait commandé un rapport d'expertise sur la situation financière de PSA, du nom de son rédacteur, Emmanuel Sartorius, ingénieur des Mines. Le rapport est clair : la fermeture d'Aulnay sous Bois et la baisse d'activité du site de Rennes sont inévitables, même si l'ingénieur fustige la forme. Si PSA réduit sa production, l'activité, donc l'emploi, sera également menacée pour ses sous traitants, notamment pour sa filiale pour l'équipement, Faurecia. Son principal client, le groupe allemand Volkswagen, continuerait de se fournir chez Faurecia. Actuellement, le quart de la production de l'équipementier part pour l'Allemagne, surtout pour les voitures de marque Audi.

Pour les salariés du Pôle Frais du volailler Doux ont eu une bonne nouvelle. Enfin, selon le Ministère de l'Agro Alimentaire. En effet, après la prononciation de liquidation par le Tribunal de Quimper, les salariés ont eu leur paye les 5 et 6 septembre, au lieu du 17, comme prévu initialement. Pour le site de Graincourt, le gouvernement Ayrault a trouvé 1 million pour revitaliser le site du Pas de Calais. Il y avait bien un repreneur, un ukrainien, mais a préféré abandonner. Le million débloquer est un prêt non garanti. Vous pouvez continuer à dormir sur vos deux oreilles, la fortune personnelle de Charles Doux ne sera pas réquisitionner. Doit-on vous rappeler que le patrimoine de l'héritier correspond au centime près au montant de la dette du groupe ? La CGT a demandé que le prochain jugement ne soit pas prononcé à Quimper, mais à Paris. Pour l'instant, cette demande est restée lettre morte.

Le 6 septembre, le Tribunal de Lisieux a prononcé une autre liquidation, celle de Plysorol. Le propriétaire, le groupe Bitar n'a pas apporté les 700 000€ indispensables pour le plan de continuation de l'ancien leader de la production de contreplaqué. Autre bizarrerie, les 600 000 ha de forêt d'okoumé au Gabon, ont été cédés aux autres entités du groupe, alors que le même Tribunal normand l'avait interdit lors de l'achat de Plysorol par Bitar, en 2010.

En 2 ans, le néerlandais Philips, dont l'activité se concentrera désormais sur l'imagerie médicale et l'éclairage, va continuer son plan de réduction des coûts, en supprimant 2 200 emplois dans le monde entier. Souvenez vous, lors de l'annonce du plan social français, Philips avait contraint ses salariés hexagonaux de travailler en Hongrie pour 450€ par mois, avec obligation de pratiquer la langue. Le plus choquant à l'épouqe ce n'étaient les 450€ proposés mais la rémunération de Gerard Kleleisterlee, le PDG de Philips, révélée par la presse, qui auraient fait plaisir aux ouvriers licenciés.

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