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Jeunes Communistes de l'Hérault
28 novembre 2012

Réponse de la JC de Béziers à Robert Mesnard

Nous ne sommes pas étonnés mais scandalisés et révoltés lorsque nous prenons connaissance du « billet » qui nous amène, aujourd’hui, à rédiger cette réponse afin de rétablir l’analyse de la situation de notre ville et de sa population.

En effet, vous imaginez que nous ne sommes pas friands, et le mot est faible, des diatribes « nostalgiques » qui vous ont permis un temps d’occuper le paysage audiovisuel français, et aujourd’hui de nourrir vos polémiques abjectes, empreintes de xénophobies, dignes du pamphlet copéiste à propos de « pain au chocolat », voire plus vulgaires et malsaines encore.

Ce n’est plus vraiment un village. Il faudrait plutôt parler d’une zone périurbaine, comme disent les sociologues, en clair d’un territoire regroupant une population qui ressemble d’avantage à celle d’une banlieue qu’à ces hommes et ces femmes « associés dans mon esprit à nos clochers de France. »

Vos souvenirs infantiles de notre cité biterroise en disent long sur ce qu’elle représente à vos yeux et les intentions qui sont les vôtres à son égard. Car, en effet, Béziers n’est plus un village, et depuis longtemps, lorsque vous arrivez à Béziers dans les années 70, la ville compte déjà plus de 80000 habitants et de grosses difficultés notamment économiques (dues à la désindustrialisation et au marasme de la viticulture) et sociales (la ségrégation entre riches et pauvres était déjà concrète, matérialisée par le quartier du Faubourg à l’ouest et la Z.U.P. de la Devèze à l’est), oui, c’est la 64ème ville de France.

Oui, Robert MENARD, démographiquement parlant, Béziers est marquée par l’immigration économique d’après-guerre, cette époque  que vous associez « à nos clochers de France » où les grands propriétaires terriens d’alors ne se faisaient pas prier pour « ouvrir les bras » à une main d’œuvre bon marché, venue d’Afrique du nord principalement pour les travaux agricoles saisonniers, une population alors peu instruite (qu’en est-il des « bienfaits » de la colonisation ?) donc peu revendicatrice d’équité économique et sociale.

Et oui, Robert MENARD, ce dont souffrent les biterrois, aujourd’hui, et ceci sans distinction d’origines sociales, économiques et culturelles, c’est de l’absence d’un tissu économique cohérent, d’une paupérisation galopante de sa population.

« Les paraboles punaisent les façades d’immeubles occupés par des pauvres, des maghrébins, des gitans. »

La comparaison des paraboles (qui appartiennent au quotidien de plusieurs générations de citoyens français issus de l’immigration) à des parasites (et non des moindres : les punaises !) ainsi que l’articulation des mots « pauvres », « maghrébins » et « gitans » autour du verbe « occuper » flairent bon la démagogie auprès des plus anciens de nos concitoyens, des pirouettes linguistiques qui visent à semer le trouble idéologique.

Evidemment, il est facile de s’acharner sur la dépouille d’un tissu social depuis trop longtemps à l’abandon, les stigmatisations sociales et ethniques ont toujours fait le jeu du Front National.

Alors que nous subissons la banalisation par les média et la classe politique des idéologies fascisantes, nous sommes toujours plus mobilisés et déterminés dans la lutte contre la multiplication et le renforcement des idéaux nationalistes  locaux et de la xénophobie dont la population de NOTRE ville est victime.

Notre volonté est que la population biterroise relève la tête, nous assumons nos mixités socio-économique et culturelle, nous les revendiquons et les portons fièrement pour combattre l’austérité économique et sociale promise par Sarkozy et poursuivie par Hollande, que nous situons à vos côtés, à la botte de la classe bourgeoise, capitaliste, dominante.

« Il y a 20% de gens qui votent FN à Béziers. Je n'ai pas l'intention de faire sans eux, ni sans les gens de gauche, "communistes" inclus »

Non, Robert MENARD, vous n’êtes pas une solution aux problèmes de notre ville, et vous ne rallierez pas les communistes à votre pseudo-idéologie simpliste et fascisante, les jeunes communistes occupent le terrain politique et le front des luttes pour combattre vos discours qui, on peut le constater partout en France, conduisent vers une radicalisation et une cristallisation des haines raciales et sociales, au bénéfice, toujours, de la classe dominante, du système d’exploitation des masses par les marchés financiers .

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