Vers une fin du cumul APL/1/2 part fiscale pour les étudiants et leur famille?

Aujourd'hui, les chiffres sur la précarité des étudiants sont catastrophiques. En 2011, 34% des étudiants ont du renoncer à une consultation médicale, 20% à des traitements. A Montpellier, 5% des étudiants ne peuvent pas vivre décemment. Afin de pallier à ces difficultés financières, c'est près d'un étudiant sur 2 qui travaille. Le cumul emploi/études peut interférer sur le cursus universitaire. Selon une étude publiée par l'Observatoire de la Vie Etudiante, un étudiant qui travaille plus de 15h par semaine, voit son risque d'échec augmenter d'un tiers. Jusqu'à présent, un étudiant qui habitait dans son propre appartement ou en colocation pouvait cumuler des Allocations Pour le Logement, pour eux, et une demi part fiscale, pour leurs parents. Mais, ce cumul paraît incohérent pour l'Inspection Générale des Affaires Sociales qui demande sa suppression dans son rapport publié en mai dernier. Déjà en août 2010, le projet de la suppression avait été mis en débat par le gouvernement Fillon, avant de le moduler uniquement pour les 2 dernières tranches d'imposition, suite au tollé provoqué, et ce, dans les rangs mêmes de la majorité d'alors. Même si l'étudiant ne vit plus chez ses parents, il ne peut vivre sans l'aide financière de sa famille. Si ce cumul était supprimé, de nombreux enfants de familles modestes n'auraient plus accès à l'enseignement universitaire, ce qui leur interdirait une ascension sociale.