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Jeunes Communistes de l'Hérault
4 septembre 2012

Le CDI à durée déterminée et autres inepties sur l'emploi

Dans le programme du candidat Hollande, on pouvait y lire l'expression Contrat d'avenir, pour les moins de 25 ans. Le 21 août, au micro d'Europe 1, le Ministre du Travail, Michel Sapin, a dévoilé en quoi cela consiste. Le Contrat d'avenir sera soit un CDI, soit un CDD d'une durée maximale de 3 ans. L'employeur sera aidé (notamment en exonération de cotisations sociales) par l'Etat, pour la durée du CDD, ou en cas de CDI, pendant 3 ans. Pour illustrer son propos, le Ministre a dit qu'il s'agit « vrai boulot en contrat à durée indéterminée pendant une durée suffisante entre un an et trois ans ». Serait-ce un lapsus ? Il ne faut pas rêver. La Commission Européenne demande à la France de changer sa législation concernant le CDI, afin d'imposer plus de flexibilité dans le contrat de travail. Dans les jours qui ont suivi, le même Michel Sapin, a expliqué, dans différents médias, que l'Etat fera que les contrats d'avenir soient des CDI. L'Etat n'arrive déjà pas à préserver les CDI de personnes qui ont travaillé des décennies dans la même entreprise, il ne peut rien faire pour exiger que des patrons préfèrent l'embauche en CDI. Ce n'est pas être fataliste de dire cela, mais il faudrait que l'Etat donne des moyens pour faire appliquer et respecter le Code du Travail. C'est possible. Une solution, qui peut paraître simpliste, mais qui n'a jamais été appliquée:quand l'Etat subventionne une entreprise ( que ça soit par un chèque ou par des exonérations), si l'entreprise licencie, il faut qu'elle rembourse les subventions versées. On peut également réfléchir à une taxe sur les sociétés qui serait proportionnel au ratio Chiffres d'Affaire / nombre de salariés.

Cet été, les médias ont mené une campagne de désinformation. Ils ont dit que les patrons préféraient embaucher leurs saisonniers en CDI au lieu de les embaucher en Contrat saisonnier et qu'ils abusaient de la période d'essai, qui permet de rompre un CDI sans verser d'indemnités. Selon les journalistes, cette méthode aurait permis d'économiser la prime de précarité, qui n'existe pas pour les contrats saisonniers. De plus, les responsables nationaux de la CGT Commerce cités dans les articles n'ont, au jour de la rédaction de l'article, plus aucun mandat national dans la fédération. Pourquoi cette campagne de désinformation ? Mis à part le plaisir d'écrire des bêtises, on ne comprend pas. Si les journalistes veulent remplir des pages vides, il y a assez de sujets qui ne sont jamais traités : comme les élections professionnelles dans les Très Petites Entreprises, les solutions contre la crise en Islande (refus de payer la dette, emprisonnement des banquiers, réécriture de la Constitution par les citoyens internautes...)...

Pendant que le Front de Gauche tenait ses Estivales Citoyennes (qui auraient aussi pu remplir des pages blanches dans les journaux), le MEDEF tenait son Université d'Eté, qui elle, était très médiatisée. Bien entendu, Laurence Parisot était interviewée. Elle est même arrivée, dans la même dire, que la France devait réduire sa dette à tout prix, et baisser les cotisations patronales. Ce qui est une aberration sans nom.

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